Histoire | Caracteristiques | Culture | Faune et flore |
Géographie :
Située dans l’hémisphère sud, entre l’équateur et le tropique du Capricorne, à l’entrée du Canal du Mozambique, à mi-chemin entre Madagascar et l’Afrique, Mayotte est à environ 1500 kms de La Réunion, 8 000 kms de la métropole et 400 kms de la Tanzanie. Petit archipel d’origine volcanique, Mayotte forme lui-même la partie orientale de l’archipel des Comores. Mayotte comprend deux îles principales d’une superficie de 374 km2, séparées par un bras de mer de 2kms et une trentaine de petits îlots parsemés dans l’un des plus vastes lagons coralliens du monde (plus de 1 500 km2), délimité par une barrière de corail longue de plus de 160 kms elle-même coupée par une dizaine de passes. Mayotte est la plus ancienne île de l’archipel des Comores (environ 8 millions d’années), avec un relief moins accentué du fait de l’érosion et de l’enfoncement de son plateau. Les traces du volcanisme ancien sont présentes sur l’île : le cratère de Dzaoudzi, occupé par le lac Dziani en Petite-Terre, le cirque de Cavani en Grande Terre. Les côtes, très découpées, forment des caps, des presqu’îles, des baies profondes bordées de mangroves. L’île principale, Grande-Terre (363 km2), découpée et pentue, est formée de 6 massifs érodés dont le point culminant est le Mont Bénara (660m). Sa forme particulière lui a valu le surnom "d’île hippocampe". Ancrée sur la barrière de corail à l’Est du lagon, Petite-Terre (11 km2), est reliée au rocher de Dzaoudzi par une digue artificielle, appelée le Boulevard des Crabes. La colline de La Vigie (203 m) y domine un paysage aride et relativement plat. L’aéroport de Mayotte est situé sur l’îlot de Pamandzi. Le chef-lieu administratif est situé à Dzaoudzi, mais l’activité économique est concentrée autour de Mamoudzou, en Grande-Terre. Petite-Terre et Mamoudzou sont les zones les plus urbanisées. |
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Climat : Le climat de Mayotte est de type "tropical humide" (moyenne annuelle de 25,6 °C.) avec deux saisons :
- Une saison chaude ou saison des pluies, de novembre à avril, pendant laquelle la mousson venant du nord arrose l’île. Les températures sont élevées (27 à 30°) et le taux d’humidité très important. 80 % des précipitations surviennent pendant cette période. C’est également la saison des cyclones et des dépressions tropicales, même si Mayotte est peu exposée au risque cyclonique. - Une saison sèche, de mai à octobre, pendant l’hiver austral. Les alizés venant du sud-est rafraîchissent l’atmosphère (20 à 25°), le taux d’humidité est moins important, et la pluie se raréfie. Mayotte n'est pas à l'abri des dépressions tropicales et des cyclones. Cependant, protégée par Madagascar, il est rare que les cyclones soient aussi dévastateurs qu'à Madagascar. La dernière catastrophe causée par un cyclone remonte à 1984. Le cyclone Kamisy et les dégâts qu'il avait engendré (135 millions de francs, équivalents au budget annuel de la Collectivité) est encore dans toutes les mémoires mahoraises... En moyenne Il fait jour de 5 heures à 19 heures en été et de 6 heures à 18 heures en hiver |
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Échanges commerciaux : À l'origine Mayotte à une économie
d'autosubsistance. Jusque dans les années 60, au sein de la société
mahoraise traditionnelle, la monnaie était à peu près inconnue : les
échanges étaient uniquement basés sur le troc.
Depuis, les échanges commerciaux n'ont cessé d'augmenter, principalement en raison de l'afflux des métropolitains qui n'ont pas les mêmes besoins... Mais ces échanges sont à sens unique : 848 millions de Francs d'importations contre 16 millions de Francs en 1999! Plus inquiétant, Mayotte n'est même plus autosuffisante en denrées de base : bananes, manioc, riz... et les exportations sont en baisse constante depuis 1996. |
![]() -Bleu : exportation à Mayotte |
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La vie économique :
Dans
le domaine de la vie économique, le français occupe presque toute la
place, les communications orales se faisant toutefois en mahorais et en
swahili. La publicité dans ces deux dernières langues est limitée, car
elle est généralement perçue par les commerçants comme peu rentable.
L’écoulement des marchandises continue de se faire surtout en français,
mais le swahili n’est pas exclu. Cependant, la publicité en mahorais et
en swahili semble se développer depuis quelques années; elle est
surtout utilisée pour donner une couleur locale à certains produits.Les Mahorais vivent dans un univers culturel et linguistique diversifié où le mahorais, le swahili, l’arabe et le français ne sont guère en concurrence, le mahorais servant aux communications informelles, l’arabe étant utilisé pour la religion et à la mosquée, le swahili dans les relations commerciales avec l’Afrique, le français pour les communications officielles. |
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